Un weekend à Modernity at Caprices

Un weekend à Modernity at Caprices

Voilà c’est finit.

Bon, un peu simple comme phrase d’accroche mais c’est un peu le même sentiment chaque année… c’est déjà finit. On est lundi, je suis dans le train pour rentrer à la maison et j’ai le coeur lourd. Ahhhh ce fameux sentiment de nostalgie qui est toujours là après ce festival, même après quelques années.

Expérience assez spéciale pour moi cette année… Modernity c’est un peu la maison, le bébé, le truc à nous quoi. N’y étant pas allé l’année passée, break asiatique oblige, je suis arrivé cette année plein de bonne volonté et de curiosité dans ce nouveau lieu.

Difficile de retranscrire correctement ces 4 jours tant les émotions furent grandes et l’expérience intense. Car oui, Modernity, particulièrement celle de Caprices, c’est une expérience. Je crois que c’est dû à l’endroit. En pleine montagne dans ce magnifique Valais, on se retrouve un peu dans une bulle en dehors du temps. Ou alors c’est parce que tout nos amis y montent (ou presque), motivés comme jamais, prêts à danser aussi longtemps que leurs jambes les soutiennent, et surtout remplis d’un amour et d’une énergie que j’ai rarement ressenti ailleurs.

Solomun Caprices Festival

Photo: Markus Mallaun

Caprices Festival

Le festival présentait cette année une configuration différente. Un petit festival on pourrait dire, plus humain diront certains, un peu minimaliste diront d’autres, voir un peu comptoir suisse pour les plus sceptiques. J’adorais personnellement la disposition d’avant, il y a 2 ans, les copeaux de bois, les grandes tentes de cirque, les différentes salles, le rock the block (purée ce qu’il m’a manqué lui au festival), les couloirs interminables. Cette année c’est une seule salle qui était proposée aux festivaliers, le Moon. Installé dans une salle de tennis, la salle avait l’avantage d’être grande et large, bien disposée et avec des nombreux bars. La scène pour les soirées électro était particulièrement impressionnante et le jeu de light bien pensé. Bravo !

Longeant la salle se trouvait le VIP. On peut critiquer les organisateurs autant qu’on veut (c’est si facile en même temps) mais on pourra jamais leur enlever ça, ils savent s’y faire pour les espaces VIP. Très bel endroit, immense terrasse avec bar privé, service à table et dancefloor à moins de 10 mètres de la scène, très joli restaurant à l’arrière, fumoir extérieur. Bravo #2, vraiment très bien !

Cet article pue la lèche vous trouvez pas? Pas tant que ça en fait. Il y a aussi eut des points négatifs.

Plan Caprices FestivalEt si on prenait le bus?

Le transport d’abord… Le festival a été dispersé à travers toute la station. Le Moon a un endroit, le Off à un autre, Modernity et son after à l’autre bout de la station. Et le tout était sensé être relié facilement et rapidement par des navettes et des bus. Et bien soit j’ai super la poisse avec les navettes et elle m’évitent constamment, soit c’était un vrai couac de leur part. J’ai du croiser 2 navettes en 4 jours, toutes pleines à craquer. J’ai pas vu un seul arrêt de bus ou de navette et au final je l’ai jamais emprunté. J’ai du rentrer à pied jeudi et vendredi soir, aucun taxi devant le festival, aucune navette. Y’a pas mieux pour vous gâcher une soirée qui s’est très bien passée jusque là.

Pareil expérience pour aller au départ des télécabines pour Modernity. Impossible de trouver une navette. On s’est donc rabattu sur le taxi (pas facile à trouver lui non-plus), mais à 20.- la course aller et 20.- la course retour, ça fait quand même mal aux dents…

Alors mon avis personnel, quand on décide de disperser un festival aux 4 coins de la station, j’aurai apprécié un service de transport entre les différents spots qui soit efficace, très efficace.

Tellement de points positifs

Un weekend à Modernity at Caprices

Photo: Markus Mallaun

Mais revenons à ce qui m’a plu. Et il y a tellement de trucs que j’ai aimé que j’aurai sûrement de la peine à tous les écrire ici. Commencons par l’accueil aux télécabines qui montent à Modernity et leur after du bar 7. Quel bel endroit. Parfait pour se retrouver en début d’après-midi, chiller et boire quelques verres au soleil, l’endroit était grand, avec plein de bars et de places assises. Vraiment très bien pensé et ça roulait. Bravo ! L’after gratuite après Modernity a également rencontré un franc succès. Blindée tout les soirs et avec un excellent lineup (d’autant plus pour un endroit gratuit), l’endroit pouvait accueillir sous la tente environ 200 – 300 personnes. Si je devais émettre une petite remarque, la forme des tentes (rondes genre igloo) n’était peut-être pas la plus adéquate et quelques lights dans la tente principale auraient rendu l’endroit plus accueillant. (et si vraiment le budget le permet, un petit chauffage aurait rendu le tout parfait!)

Evenement gratuit, l’endroit a accueilli des artistes comme Magda, Nastia, Tennis, Alejandro Mosso, Chic Miniature et même Sven Väth qui est venu fermer le festival après son set à Modernity. Bref, une belle réussite et une organisation au poil.

Et Modernity?

Vous savez tous l’attachement particulier que j’ai à cet événement. J’étais donc surexcité de découvrir ce nouvel endroit, ce nouveau set up et comment la nouvelle équipe se débrouille. Et j’avoue, rien à redire !

Un nouvel endroit magique! Certes pas autant que l’ancien. Danser en face d’un rocher et d’une toile noire n’est pas aussi sexy que danser devant une tente transparente et une vue incroyable sur les alpes. Mais la configuration du nouveau lieu est très bien faite. Grand dancefloor, espace VIP extrêmement bien placé et géré (et pourtant on sait à quel point c’est pas facile), bar efficaces, vestiaire raisonnable, entrée et terrasse au top, grand coin pour manger. Vraiment ça m’a convaincu et j’ai surkiffé !

Dimanche je lève les yeux et vois des parapentistes. Je me suis même mis à rêver à leur retour en raze motte au dessus de la tente (les fans de la première heure savent de quoi je parle). Mais non, dommage.

Ricardo Villalobos Modernity at Caprices

Photo: Markus Mallaun

Le lineup était comme d’habitude presque honteux tellement qu’il était grand. Luciano a convaincu vendredi malgré un set assez tôt dans la journée. Super énergie et un public qui a très bien réagit. On peut malheureusement pas en dire la même chose du back to back entre Zip et Villalobos. Une branlette intellectuelle musicale ennuyante (oui je sais, j’y vais un peu fort). Un vrai désastre (#jyvaisfortaussi) et une ambiance qui est bien retombée. Bref j’ai jamais été un fan des Dj sets de Villalobos et c’est pas ce vendredi qui allait changer mon avis. Et à tout les aficionados de Ricardo, je vous vois déjà vous exciter, monter dans vos tours (les montées vous connaissez) 🙂 et crier au scandale: « Ricardo est un génie!, Tu peux pas dire ça. Il produit tellement de trucs incroyables ». Comme j’ai pas envie de vous avoir sur le dos (ainsi que la totalité du clubbing italien), je précise juste que c’est mon avis personnel (et qu’au final tout le monde s’en tape!)

Damian Lazarus Modernity at Caprices

Photo: Markus Mallaun

Samedi était le meilleur jour musicalement parlant. Un Guti motivé, engagé, communicatif, souriant. Un set incroyable! Damian Lazarus déguisé en Dark Vador avec cape et casquette nous a passé du côté obscure de la force (quelle énergie et quelle niak !! Super set!) et finalement Art Department (ou du moins la moitié qu’il en restait) a bien repris mais ça manquait un peu de pêche par rapport à ses 2 précédents copains. Peut-être que Lazarus avec ses 30 minutes house un peu moyennes en fin de set a inspiré Art Deparment à faire moins bien.

Sven Väth Modernity at Caprices

Photo: Markus Mallaun

On a eut droit dimanche au trio français Apollonia. Un très beau set plein d’énergie dont j’ai loupé la majeure partie 🙁 C’est un Christian Burkhardt qui a repris avec une techno un peu trop industrielle pour moi. Bon vous vous en doutez, tout le monde attendait Sven Väth, ou papy Sven comme on aime l’appeler. Et autant dire que Papy a un peu déçu (du moins moi). Oui il était heureux, oui il a beaucoup joué avec le public, se frottant ses vinyls sous les bras ou se tapant la tête avec, oui il y a eut quelques moments de génie mais dans l’ensemble musicalement ça m’a pas emporté plus que ça. L’essentiel étant le réaction du public et autant dire que ça pogotait dans les premières lignes! (aucun jeu de mot) Et qu’au final moi aussi j’ai passé une après-midi magique et bien tapé du pied.

[Mise à jour – 19.04.15] “Pas mal de gens m’ont reproché ce passage de l’article en me disant que j’y allais fort sur la musique, qu’apparemment je n’a rien aimé des 3 jours. Alors soit on a pas lu le même article eux et moi, soit ils aiment bien souligner les passages négatifs et ne retenir que ça. La musique est tellement personnelle, le fait qu’on aime ou on aime pas tel ou tel set dépend de tellement de chose, l’ambiance, la forme du moment, la réceptivité qu’on a à cet instant, etc. Si vous me lisez bien vous remarquerez que j’ai beaucoup aimé la plupart des artistes présents et que j’ai passé 3 jours à danser comme un fou. Je ne critique pas ici le choix de la programmation (c’est dans les grandes lignes la même programmation qu’à mon époque), au contraire j’écris que le lineup était monstrueux et que j’ai adoré la plupart des DJs. Ce serait très prétentieux de vouloir critiquer le lineup et surtout il suffit de voir à quelle vitesse partent les billets pour les 3 après-midi (comme toujours sold out des mois avant) pour se rendre compte que c’est un bon choix. Je raconte donc juste comment j’ai personnellement vécu les sets de ces artistes, que j’ai adoré certains et moins aimé d’autres. Sérieusement, ça ne concerne que moi et tout le monde s’en fout au final. “

Au vu de la vitesse à laquelle partent les billets de Modernity chaque année, et surtout lorsqu’on voit combien les Djs « moins connus » sont motivés et heureux de tout donner dans cet endroit, j’aimerai voir plus de risque dans la programmation des prochaines années. De la nouveauté, de la découverte. Les gens viennent à Modernity pour l’expérience, pour l’endroit, pour la magie de la montagne. Pourquoi ne pas pousser un jeune ou deux dans un bon warm up? Pourquoi ne pas faire découvrir des coups de coeur du programmateur? (je sais qu’il / elle en a quelques uns). Moi ça me plairait bien en tout cas.

Merci pour la place!

Modernity at Caprices

Photo: Markus Mallaun

Une autre chose que j’ai beaucoup aimé c’est la capacité de l’endroit, ou plutôt le fait que les organisateurs ont pensé aux bien-être des clients (et pas à leur portemonnaie, ou devrais-je dire pas qu’à leur portemonnaie car ne déconnons pas, ils ne sont pas là que pour s’amuser). L’endroit n’était pas trop rempli. D’autres auraient vendu une 100 aine de billets supplémentaires par jour, certains même plus. Là j’ai trouvé que c’était bien plein mais qu’on pouvait circuler assez facilement (ah lala j’entends déjà les mauvaises langues me dire « qu’est-ce que t’en sais, t’as passé tes 3 jours au VIP ») Et bien non! J’étais un peu partout et un peu avec tout le monde. Et à part les premières lignes devant le DJ booth je me suis toujours senti à l’aise et avec de la place pour placer un joli pas de danse « chassé croisé jambe en arrière, bras derrière la tête » dont j’ai le secret. (non y’a pas de photos!)

Du soleil, toujours du soleil

Modernity at Caprices

Photo: Markus Mallaun

Je parlerai finalement de la chance incroyable qu’on a toujours eut et qui continue à suivre la nouvelle équipe: la météo était au rendez-vous. Même s’il ne faisait pas grand soleil samedi (ok ça va, il neigeait un peu), cet endroit sous la brume ou dans les nuages, sans la vue sur les alpes n’aurait décidément pas la même magie. Il n’existe pas de recettes miracles pour commander le soleil, on dira juste que certaines personnes ont une chatte d’enfer (hey les copains du 1er août People in the City, vous voulez qu’on en parle?)

Modernity est un event qui existe depuis 9 ans, on les organisait avant dans les plus grands clubs de Suisse, on a ensuite décidé de les organiser dans des endroits improbables, le premier étant lors du Caprices Festival, mais aussi à Uetliberg à Zürich ou à Bürgenstock à Luzerne. C’est un événement qui évolue, qui change, qui s’améliore chaque année. Bref c’est une putain de bringue dont on peut être fier et qui je l’espère durera encore de nombreuses années.

Longue vie à vous, et comme on le disait à mon époque et à celle de Saniha:

Team Modernity with Love

(Photos et vidéos disponibles sur la page Facebook) Et si vous voulez laissez un avis ou un coup de gueule, faites-le dans la section commentaire juste ci-dessous.




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